LE BERGER BELGE DE COMPETITION
UN ATHLETE HORS NORMES.
Chers amis,
Afin de faire face au virulent courrier qui vient d’assaillir ma pauvre boite aux lettres. Je vais tenter de condensé les multiples questions du type : Pour faire du ring, faut-il acheter un chiot sur des origines Belge ? Ou bien, si je décide de faire du mondioring, comment mon chien va réagir devant l’artifice ? Etc … en un récapitulatif basé sur un historique précis, donc étayé de preuves !
Avant la création du Mondioring, c’est à dire au début des années 80. Des rencontres internationales étaient organisées en Belgique et plus précisément à Tournai. Pour ceux qui avaient la chance d’assister au spectacle, ce type de tournoi reste à tout jamais le must des musts. Toutes les équipes Européennes sont au rendez-vous et croyez-moi, les ptits gars ne sont pas venus faire de la figuration, car l’honneur de leur patrie est en jeu ! Bien souvent les premiers à partir à l’abordage sont les Suisses et le géantissime (par la taille et le talent) Raoul Belet en tète. L’équipe Helvète accompagnée des QUARRY, MARLOU ( champion Suisse 80, 81, 82 ), ERLO et MOQUEUR du Colombophile, ainsi que le fameux ALI de Courtepointe ( champion Suisse 76, 77 et 78 ) nous démontre une obéissance réglée à l’image de leur célèbre coucou, puis confirmé par des attaques viriles et cerise sur le gâteau : Ultime démonstration de leur fameuse garde d’objet en civil ou je le rappelle seul une petite manchette de kamikaze servira de faire valoir en cas de décision << y’a pas , à cette époque on savait s’amuser >>. Quoi qu’il en soit, nous étions tous bouche bée, après ce genre de parcours. Le temps de se radoucir la gorge à coup de ricolas, nos amis Allemands enchaînent sans mollir avec une démonstration de RCI pas piqué des vers. Le plat ainsi, que les attaques font penser à un travail militaire orchestré par des marines ultra stylisés. C’est bien simple durent tout un parcours, on se demande ou le chien a perdu un point. Nul doute que la venue du Beger Belge dans le programme Allemand en a remis une couche et nous pouvons saluer à ce jour l’énorme travail accompli par l’élevage Von Lowefelds.
Ce qui saute immédiatement aux yeux est une similitude de conduite. Pour le reste, il y a de grande différence entre ces deux nations à commencer par la valise qui était privilégié par l’un (malheureusement abandonner depuis) et complètement spolié par l’autre et je rajouterai quel dommage ! A chacun son karma et les Frenchie’s sont plus en forme que jamais. Chers compatriotes, nous avons à faire à l’équipe qui tue ! Sous la Marseillaise, les ténors du barrage, les forcenés de l’esquive, les dieux de la cynophilie hexagonale vont officier sur ce que je nommerai <<LA REFERENCE >>.
REP de la Fontaine du Buis assis au milieu du terrain exécutent des positions aux micromètres puis déboule sur Guy Perrin pour une garde au ferme de l’enfer. Suit des attaques plus spectaculaires les une que les autres. Le public est en transe, mais rassurez-vous, ce n’est que l’apéritif… P’ de la Noaillerie en brave fils de YTTRO nous démontre la joie de porté ses protections. Le bougre à des entrés de TGV version Paris * Marseille sans arrêt, le mordant est apocalyptique et quand André Noël auréole de louange le papa, je vous certifie que le fiston est pas non plus. Après avoir ranimé quelques aficionados, c’est au tour de CUIK du Clos St Michel de provoqué l’hystérie générale. Sieur CUIK a déjà déboulonné un H-A Hollandais et le lascar ne c’est jamais déballonné devant qui que se soit. Devant un tel phénomène, il faut trouver les apaches à la hauteur. Deux ont répondu présent, J-F Gallais et M Beyer vont se charger de son cas et force de constater que le terme << porter le costume >> n’a jamais était aussi bien formulé. Dansant et virevoltant, Jean-François réceptionne avec adresse le monstre qui n’hésite pas à en découdre comme une brute dans la version : J’en ai prix plein le plexus, mais ce n’est pas grave ! Suit l’adresse du chef, Michel Beyer pénètre dans le dressage et arrive à soutirer tant bien que mal quelques points au phénomène. Nous comprenons mieux pourquoi Cuik fut employé à plusieurs reprises par de nombreux éleveurs. Ce Malinois n’a que des qualités et il ne fallait pas moins d’un grand bonhomme pour le conduire, Monsieur Landais nous vous saluons !
Nous retrouvons les extrémistes de la jambe pivot avec un MOOGLI de la Seigneuriale gonflé à bloc. Ce fils du légendaire RUSKY est un killer, ne vous fiez pas à sa taille, car chaque partie de son anatomie est du concentré de dynamite. Le petit bougre empoigne J-F Gallais avec une dextérité peu commune, s’en suit une bataille de titan. L’apache le fait tourner en bourrique en le bâtonnant à la Gallais (c’est le cas de le dire). Coup de sifflet, retour au pied et pas le moindre point de prix ni avant ni après, la super classe ! Mais qui est le conducteur de ce prodige ? Nous ne sommes pas surpris de découvrir un Michel Beyer, qui enchaînera avec ORLOF un BA fabuleux, décidément cet homme sait tous faire !
Le king en personne a endossé l’armure et au vu du parcours de ses frères d’armes, il va y’avoir du sport ! Sauf que OURS de la Noaillerie vient de finir son échauffement (qui comporte quand même 2.50 m allez*retour à la palissade, un saut de haie les doits dans le nez et un fossé les pieds dans les poches). La foule est médusée et pourtant, Daniel Debonduwe se positionne. OURS arrive comme la misère sur le monde, le King le réceptionne avec un BOUM qui le projète en arrière. La bataille commence, OURS est pugnace et Daniel le sait… s’en suit une volée de bois vert et une fouille en règle, le King force un statique est propulse OURS dans ses bras. Il le tient comme une marié en le berçant, puis en le bâtonnant façon Bruce Lee dans le dragon furax. Le coup de trompette qui stoppa l’action fit sortir plus d’un gaillard d’une torpeur hallucinogène. Qu’ouige, qu’asperge et dans quel état j’erre furent les mots clef des trois premiers rands qui viennent d’ailleurs de s’affaler sur les barrières.
On se ressaisit pour la fuyante, même scénario : Le fils de VASS déracine le King qui se rétablit en corrigeant comme à l’accoutumé son hôte et à cet instant, tout le monde se dit quelle belle journée ! Daniel Debonduwe pose son armure de samouraï et prépare OTHAR pour la confrontation finale. Le king nous fait profiter de son adresse et les exercices de sauts et ob nous renvoies à relire l’art du ring sans discontinuer. Le grand moment tant attendu approche, se sera Michel Beyer dans le costume. Ouille ma zette, défense du maître version bûcheron Canadien. Michel agresse, puis se jette sur OTHAR pour un éventuel tarde à mordre. OTHAR l’agrippe et les voilà partie dans une samba refreiné comme seul deux colosses de l’utilisation peuvent le faire. Une cessation au couperet, suivit d’un retour au pied collé*plaqué laisse une foi de plus le public avec cinq de tension. Puis un homme de terrain eu une idée géniale donnée un bâton au grand Michel. Au mot attaque, OTHAR se jette sur l’apache avec une technique parfaite, celui-ci le reçoit avec un barrage à fendre une corne de zébu et on y retourne << couverture, bâtonnage, impression, menace, etc… >> enfin bref, une face école ! Au moindre coup de sifflet, OTHAR s’envole et retourne au pied du King, bon sang que c’est beau.
Cette démonstration est certes, l’une des plus belles que j’ai eu l’occasion de voir. Mais, nous comprenons mieux pourquoi : nos chiens ont l’atavisme souhaité pour pratiqué un éventail de sport canin et les 390 points obtenues lors des dernières compétitions n’est pas un hasard. Bien sur le talent du dresseur joue énormément et les techniques employés font que le ring va bientôt être totalement exploité comme le RCI ou les dieux du stade enchaînent des pointages exorbitants comme un boulangeait fait ses petits pains. N’empêche que si nous en sommes arrivés au point ou le Berger Belge à conquis la France et ses disciplines. Nous le devons (en grande partie, car il y’en a quelques autres) aux personnes citées ci-dessus, sans eux et sans leur persévérance de travail en matière de découverte (exercice, saut et mordant) et d’élevage, nous en serions pas là. Ils sont bien plus que des références, ils sont des exemples. Le résultat d’une chaîne cynophile se fait sur des années et des années de labeur.
Il faut bien réfléchir au mariage de nos chiens, il faut se passionner pour tous les programmes, afin dans comprendre les mécanismes et bien entendu ne pas faire n’importe quoi aux entraînements << Déontologie, respect et courage >>.
La prochaine foi, nous parlerons des bienfaits de nouveaux sang dans notre cheptel et du même coup, nous continuerons l’aventure avec les Belges et les Hollandais et la encore, il y a beaucoup à dire. Après le passage de la France, nos amis se doivent de faire aussi bien et croyez-moi : ils vont mettre les bouchés double. J’allais oublier, la démonstration Française c’est achevé par un défi. Mr Perrin a accepté de passé l’exécuteur de Gand, j’ai nommé ESPOIR du Boscaille sur une face Française, cela est pour bientôt, promis …
JM Vedrenne
courtesy: CFCBB.FR